03 mars, 2006

Jour de Glande avec un grand P


Vendredi, j’ai pris ma journée. Quel bonheur la semaine de quatre jours ! Et dire qu’il y en a encore qui se demande quel intérêt il peut y avoir à une semaine de quatre jours ! Le bonheur de glander au pieu, de prendre son petit déjeuner par épisode (un jus d’orange à 9h00 et puis retour au lit pour redormir ; tartines à 10h30 et puis retour au lit pour bouquiner ; thé pour aider au lever définitif à 12h00), de mettre des heures avant de se décider à passer sous la douche, de faire les choses chiantes et stressantes comme payer ses factures et ses amendes sans stress et sans emmerdements.

Vendredi j’ai pris ma journée, donc. J’ai d’abord était réveillé par une pluie battante qui ne m’a guère incité à quitter la douce moiteur de mes couettes qui sont deux comme celles de Sheila. Puis j’ai pris un jus d’orange et me suis recouché pour écouter Daniel Mermet. Le temps semblait se dégager mais la flemme me tenait rivé au lit. J’ai lu quelques pages du Père de nos pères de Bernard Werber en m’enquillant une bonne tartine de pâté. Puis j’ai somnolé. Quand la position verticale me gêna trop, je pris mon ordi pour relire pour la deux mille cinq cent neuvième fois deux mails reçus la veille, envoyer quelques CV à Bogota, La Paz, Moscou, Tunis, Rabat, Casablanca, Budapest. Un calcul rapide et une écoute attentive des programmes de France Inter m’apprirent que je pouvais appeler ma sœur. Après une longue conversation où nous nous racontâmes des choses insignifiantes qui ne regardent que nous, je prenais mon thé suivi immédiatement de ma douche. Vous avez donc devinez qu’il était autour de midi bien passé. Entre temps, il s’était remis à pleuvoir sa mère.

Pour ceux qui ne connaissent pas la cité des anges, sachez que les anges ont horreur de la pluie, surtout quand ils sont au volant de leur 4x4 qu’ici on appelle SUV (dites èçiouvi). Ce sont des veaux. Alors que l’heure laisserait à penser que les routes vont être dégagée et libre de tout bouchon, la misérable conduite sous et sur eau des Angelinos et Angelinas en décide autrement. Au lieu de tarder une demi-heure pour aller de chez moi à Santa Monica, j’ai tardé une heure 10. Mais que pouvais-je bien aller faire à Sainte Monique sur Mer un jour de pluie ? Le 29 Janvier dernier, je suis passé à un feu orange, mais qui était très, très mûr. Flash. Lettre. Amende. Alors sur l’amende il était indiqué que je devais me rendre au tribunal de Mo nique la Sainte pour m’acquitter de ma contribution financière aux services de la sécurité routière du Comté de Los Angeles. Je me voyais déjà à la une du LA Times sortant du tribunal encadré de mes deux avocats, Ally Mac Beal et Perry Mason, provoquant la chute des pontes du Police Department de Culver City par mes déclarations fracassantes. Le Lieutenant Columbo, Simon & Simon (recrutés pour la circonstance), le Capitaine Fuller et Colt Sivers n’ayant d’autres choix que de corroborer mes propos accusateurs. Même le vieil Ed Exley sera inquiété par les témoignages accablants de Brandon Walsh et Richie Cunningham. En fait, le fait d’aller au tribunal permet des facilités (pas des ristournes) de paiement. Une heure dix de route pour payer une prune de $350.00 que j’avais payé le matin par téléphone (en prenant mon thé et avant ma douche). Mais je m’en fous, je suis en congé. Je fais ce que je veux à la vitesse que je veux. Du coup, je m’arrête à un garage pour changer mes pneus et ne plus rouler avec ma galette (ni sur l’or vu le prix des pneus). Oui, car voilà deux semaines que je roulais avec mon Donut de secours. Mais je vous raconterais cette aventure une autre fois.
Je suis rentré par Mulholland Drive parce que j’ai le temps, qu'il fait enfin moins moche, que l'air est clair et que de là-haut il y a une superbe vue, parce que j'ai envie de rouler paisible, à la fraîche, décontracté du etc., et que je peux penser à comment je vais vous raconter cette journée.
Il est 22h00. Entre mes CV et maintenant, je n’ai pas vraiment fait grand-chose. Et c’est bon. Je vais relire pour la deux mille cinq cent douzième fois (qui sait, un miracle ?) les deux mails reçus la veille, me mettre au lit avec Bernard Werber et penser à mon week-end commençant. Il y a foot dimanche...

A bientôt.

6 Comments:

Blogger Sebas said...

Je suis sur que Paul va mettre un commentaire parce que je n'ai pas ecrit que nous avions dejeune ensemble avec mon coloc' en plus.

Pris de vitesse Pollux, comme sur le terrain...

vendredi, mars 03, 2006 11:05:00 PM  
Anonymous Anonyme said...

Bonjour Sebastoche,

Dis moi, ca te prends souvent de lire 2500 fois le même mail...
Attention, ca vire à la psychose.
Au fait, le père de nos pères, j'ai trouvé un peu chiant et la chute un tantinet convenu. decevant pour un lecteur attentif de la saga des fourmis et des thanatonautes....
Juste une dernière chose, t'as oublié ton surf dans ta golf ?
Ciao.
Fab C.

samedi, mars 04, 2006 12:14:00 AM  
Anonymous Anonyme said...

Werber c'est un gros branleur, on devrait l'interdire... Tu pourrais m'envoyer un mail, "prof le plus sexy de ton établissement". Moi, je t'écris après lundi, non après mardi (grève contre le CPE).
Tchao mon pote
Pierre

samedi, mars 04, 2006 2:51:00 AM  
Anonymous Anonyme said...

Hey Pierre et Fab, on devrait peut etre lui ecrire plus souvent au petit Seb cause il a l'air bien patetique avec ses deux emails. ;-)

On a dejeuné ensemble Seb ? Tient c'est bizarre, je ne m'en souviens plus...

As for ta reférence sur le terrain, les reves, c'est bien beau... ;-)

samedi, mars 04, 2006 8:59:00 PM  
Blogger chronik said...

Quoi ?!! Me dis pas qu'il a encore voulu tenter une talonnade !!!

mardi, mars 07, 2006 8:31:00 AM  
Anonymous Anonyme said...

Hola Seb,

Désolé, pas vraiment le temps de t'écrire en ce moment, je reporte donc.
Bécot.
Pierre

PS: la choule est écoeurant de bonheur...

vendredi, mars 10, 2006 6:36:00 AM  

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