Raindrops are falling on my head

Bon, alors là j’écris de chez moi. Et comme je n’ai pas encore Internet (j’ai préféré me soucier d’une cuisinière et d’un frigo…), vous lirez ce message en gros différé. Tout d’abord ma rue et ma maison en photos.

Outre la coquetterie de la maison, la tranquillité d’être seul, la possibilité de se balader en boules et l’amour sans limite que me voue le chien (une photo de lui prochainement !), l’avantage essentiel est que je me trouve à 15-20 minutes de mon boulot. Finis autoroutes et embouteillages ! Finis les pleins d’essence tous les 4 jours ! Voyez plutôt (non, non pas le chien de Mickey monsieur le russophile futur papa…) la différence d’itinéraire entre avant et maintenant. Pour les incultes 1mile = 1,60934 kilomètres.
Autre avantage. Pour l’intitulé de ce blog c’est mieux. Et oui ! Non seulement (non tantum) je travaille à South Central, mais aussi (sed etiam) j’y vis. Je suis LE blanc non-latino de mon quartier.

Ensuite, à part le déménagement, quoi de neuf dans le Landernau angelin. Ma très chère sœur arrive d’ici une grosse semaine. Et comme il se doit, chaque fois qu’elle vient en Californie me voir, il pleut. Ma première année ici, il a fait un temps de merde d’octobre à mars. Elle était venue à la Toussaint, en février et à Pâques… Outre le désagrément purement climatique qui enlève toute envie de sortir et qui incite à la plus grande inactivité, l’objectif que je m’étais fixé n’a pu être atteint. Mais quel est donc cet objectif mis à mal par la pluie ? Course à pied tous les jours ? Body-board les jours en –di ? Dormir à la belle étoile avec les clodos d’Elysean Park et économiser $1000.00 de loyer ? Rien de tout cela. Depuis mon retour le 21 août, je roulais dans mon rouge cabriolet décapoté. Et ce jusqu’à vendredi 13 où je fus surpris par un violent orage sur l’autoroute, cheveux aux vents. Au vent, façon d’écrire dans la mesure où j’étais dans un monstrueux embouteillage à faire du -2 Km/h. Alors ni une ni deux, me revoilà protégé contre tout types de MST, mais j’ai rompu mon vœux. J’aurais tenu 7 semaines et demie. Bon score pour l’automne.

Sinon, jeudi 12 était la journée portes ouvertes de mon école. L’an dernier, après un lynchage manqué de la part de parents fort contrariés par mes méthodes françaises d’enseignement, j’étais rentré chez moi, j’avais mis l’Adagio d’Albinoni à fond et avais tourné les plaques électriques à fond, à défaut de gazinière. Cette année, les parents sont venus me remercier des exigences que j’avais pour leur progéniture. Les années se suivent… Peut-être aussi que le fait que je portasse un costard et que j’envisageasse un retour au bercail en moins d’une demi-heure joua en ma faveur. Qui sait ? Putain, j’aime mon boulot !

Pour l’anecdote : conversation avec un élève de l’an passé (une feignasse comme on n’en fait que trop peu de nos jours…) juste avant que les parents/grands-parents/frères-sœurs/tuteurs/oncles-tantes (meuh non mes élèves ne viennent pas de familles explosées !) n’arrivassent :

« Mister Garcia, you should close another button to your shirt.
- Why my dear Siray?
- Because we can see your chest’s hair and my Grandma is coming.
- So?
- And she will not appreciate it. You know, she is a Christian.
- But Jesus Christ was crucified half naked. So there is no problem with a few chesty hairs. »

Conversation close par les rires des témoins de cette conversation.

La prochaine fois, faites moi penser à vous parler de mes collègues.

A bientôt.

P.S : une de mes élèves vit chez sa grande sœur et c’est avec cette dernière que j’aurais à dealer en cas de soucis avec l’adolescente. Bref : elle est boooooonnnnne !