25 janvier, 2007

Fernand, Firmin, Francis, Paulette et moi.

Oui, oui, oui ça fait un bail. Le syndrome Chronik certainement. Ou peut-être sa présence sous les cieux californiens pendant ces 15 derniers jours et la capacité à glander pendant 3 heures sur Youtube ou Dailymotion à la recherche du 5ème set du quart de final de l’US Open 1995 entre Sampras et Courier ou bien en quête du discours de Badinter sur l’abolition de la peine de mort en 1981. Je ne parlerais cependant pas ici du séjour du scribouillard guyanais puisqu’il a promis un cross-over inédit dans l’histoire. Oui ! Chronik va écrire un post ! Pour mon blog !

Alors que me reste-t-il à vous raconter ? Nous savons tous que je m’autocensure sur mes aventures extra-nord-américaines. Je ne dirais donc rien sur l’avinage quotidien auquel je me suis allègrement adonné pendant ma quinzaine européenne.

Alors que reste-t-il ?

Gunther Walraff vous fera très certainement le récit hilarant de la quasi-mort en direct de mon fidèle Cabriolet rouge, intérieur cuir etc. Alors je vous épargne les détails pour en arriver au constat que depuis mardi dernier (le 16, pas le 23), je suis piéton. Situation qui m’aurait plongé dans le plus profond désarroi et le plus grand désespoir si j’avais habité dans le trou du cul de LA dans lequel j’habitais l’an passé. Cette année non. Relax le Sèb. Décontract’. Gossebo ! Ni une ni deux me voilà enfourchant mon fidèle destrier à deux roues pour me rendre au boulot. Effet garanti tant auprès des élèves que de mes collègues. Le fait de faire un peu moins de 6 miles (environ 10kms) de plat à bicyclette pour venir bosser leur semble non pas le comble de l’héroïsme et de la classe mais le summum de la connerie et de la stupidité puisque je pourrais louer une voiture. (Dixit une élève croisée ce matin dans le bus : You are weird Mr. Garcia. You could rent a car. Teachers don’t take the bus !). Bien entendu, le look n’arrange rien à mes affaires : le casque, la jambe droite du pantalon dans la chaussette, le teint rougeau par la froidure du matin, la parka grotesque pour me protéger de la susnommée froidure. Mais j’assume. Je rajeunis de 15 ans, et me rappelle quand encore lycéen imberbe j’avalais les kilomètres d’asphalte oisien pour aller au lycée, chez un pote ou voir ma meuf (ah ! elle est bonne celle-là !). Maintenant tout pareil ! Lycée, pote, meuf (ah ! elle est bonne celle-là !) à bicyclette !

La bonne chose ici, chez nous à LA, c’est qu’on peut prendre son vélo dans le bus et dans le métro. C’est adapté pour. Alors, si j’ai un coup de mou, hop ! Bus. Si je suis à la bourre comme ce matin, hop ! Bus. Si la ligne de bus que je dois prendre ne passe pas exactement par mon point de départ ou par mon point d’arrivée, hop ! Bicyclette.

Ce nouveau mode de locomotion amène une tout autre dimension à la ville et au temps. Dans l’ordre ça donnerait énorme et court. Je dois m’organiser.

J’ai hésité avant de faire soigner mon auto. Le docteur m’a fait un devis. Acceptable. Elle va être sous traitement dés aujourd’hui et pourra sortir dans la semaine j’espère.
Je ne souhaite qu’une chose cependant : de ne pas redevenir une grosse feignasse et abandonné la pédale, par commodité, par fainéantise, par intégration à la société étasunienne.
Sinon j’achève la voiture. Je la tue. Ou plutôt, je l’assassine. Avec préméditation. Comme ça, pas le choix. Obligé de reprendre la bicyclette et le bus. Comme les gens qui préfèrent les immeubles sans ascenseur parce que ça les oblige à prendre les escaliers.

En tout cas, si je m’y tiens, je serais bien entrainé quand j’irais faire du vélo dans les canyons.

Une petite dernière pour la route : quelle est la différence entre vélo et bicyclette ?

Le vélo est pour les sportifs qui vont se dépouiller et cracher leurs poumons.
La bicyclette est pour les gens (en général des femmes, faut dire ce qui est) qui vont s’aérer le dimanche au bois de Vincennes ou au parc Barbieux. La bicyclette est aussi le moyen de locomotion que j’utilise pour aller travailler.

A bientôt.

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Je souhaite un prompt rétablissement à ton auto, et en ce qui concerne l'ascenseur nous en autons un dans notre appartement ...
En aurait on douté avec la poussette ...

mardi, janvier 30, 2007 3:27:00 PM  

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