22 avril, 2006

Entre mer et terre, le désert et la vie

Voilà une semaine que j’ai repris le chemin de South Central et que j’ai retrouvé mes adorables mongols. Que j’aime ! Que j’aime tellement que je rempile pour une année supplémentaire. Le goût du challenge (très américain), la flemme de mener une recherche approfondie auprès d’établissement en Europe (très moi), l’envie de profiter du beau temps et des températures clémentes (très vacances), le désir d’aboutir à quelques choses plus concrètes (très sexuel) ont eu raison de mes dernières hésitations. Et puis, avec les retours des Mathilde et les apparitions des Frida et autre Fanette, je pense que je vais traîner ma misanthropie encore un peu sous ces cieux et laisser ces misérables couples béats libres de tout sarcasme.

Alors avis aux amateurs : je reste un an supplémentaire…

Maintenant, ma semaine de vacances en photos micro-commentées.



Vues de Pacific Coast Highway





Les maisons, un pont et les rues de San Francisco.




J'leur ai dit d'aller siffler là-haut sur la colline

Un anonyme, moi (flou) et Monsieur James Ellroy qui me tend son livre dédicacé



Pretty Women

Les canaux de Venice...


Et tout ce que je ne vous montre pas...

A bientôt.

08 avril, 2006

Mont Chauve, Chauve Mont, Chaumont !



Il est des activités que je préfère faire seul et certains voient ça comme une attitude de moine cistercien en mal de solitude : courir, aller au cinéma, voir Hook ou la revanche du Capitaine Crochet, voyager en avion, m’onaner, lire, dormir, allumer un feu de cheminée. D’autres où la compagnie des potes est indispensable et inestimable : se saouler, prendre un bain de minuit, voir Le bonheur est dans le pré, partir sur les routes espagnoles ou italiennes.
Jamais je n’aurais cru qu’un jour une catégorie rejoindrait l’autre. Et bien c’est fait. Je me passe toujours très bien de compagnie pour le cinoche, la course à pied ou la branlette. Je n’apprécierais jamais autant Lapin et Gégé ou un bon bain de minuit qu’en compagnie de lourdauds avinés. Mais lire…

Aux esprits chagrins qui critiquaient dernièrement mes lectures werberienne, je voulais dire que j’ai depuis lu, dans la solitude de ma chambre de post-adolescent, trois livres. Le dernier, Cuatro amigos de David Trueba m’a fait changé sur le côté solitaire de la lecture. C’est un bouquin de potes qui font conneries sur conneries, qui n’arrêtent pas d’être des mômes et qui malgré tout se rendent compte qu’ils vieillissent. Et pendant que je lisais, je me disais Dommage que … ne puisse pas le lire avec moi, on se marrerait bien. Je ne vais pas trop m’étendre sur le propos du livre. Il s’agit de 4 copains madrilènes, approchant la trentaine, qui partent en bagnole un été pour une destination inconnue. Les apartés et les anecdotes du narrateur sont à mourir de rire. On se reconnaît. Je me dis qu’untel pourrait être icelui et que cet autre ressemble à celui-là. Surtout, que ce pourrait être bien de pouvoir en parler pendant la lecture. Comme on commente un PSG-OM une bière à la main, ou un premier tour d’élections présidentielles le vomi aux lèvres.
Donc un conseil à tous : lisez Quatre garçons dans le van (titre français) de David Trueba. Disponible chez FNAC.

Sinon, grande nouvelle : je suis en vacances !!! Jusqu’au mardi 18. C’est moins que ces fainéants hexagonaux, mais c’est bon. Je pensais naïvement que cette semaine prolongée de congés ne commencerait vraiment que ce dimanche (de pelle à gâteau. J’ai des faiblesses. Pardon…) avec la visite de ma sœur (une oisive milliardaire qui a le temps et l’argent nécessaires pour traverser un océan et un continent) et notre départ pour San Francisco le jour même. Et bien non ! Aujourd’hui, samedi 8 avril 2006, je suis allé skier. A une heure de LA, au Mount Baldy. Absolument génial de prendre la bagnole à 7h30 et d’être sur le télésiège à 9h30. J’ai failli aller à la plage en rentrant juste pour dire que j’ai fait ski et plage le même jour. Mais non.
Alors je ne vais pas vous mentir, niveau ski ce n’était pas l’extase. La neige était moyenne, j’étais raide sur mes spatules et les skis n’étaient pas fartés. Mais la neige, les pentes, les bruits significatifs des remontées mécaniques, la crème solaire, le soleil, le scritch-scritch de mes pas sur les pistes, l’air frais et pur, le dépaysement total de l’urbe angeline ont effacé ces inconvénients somme toute dérisoires. Une découverte pour l’an prochain, quand au cœur de l’hiver la neige sera fraîchement tombée et damée, je m’autoriserais une virée alpine (auquiau).

Afin d’éviter les embouteillages, mes accompagnants et moi sommes rentrés en début de fin d’après-midi. Pour faire honneur à ma sœur, je me suis offert une séance de capilliculture bio-cosméticienne presque en nocturne. Et je suis beau comme un héros de sitcom. Bronzé, athlétique, intelligemment mal coiffé, la barbe négligée et le sourire rare. Bref, de quoi bien commencer une semaine de repos bien mérité.

A bientôt.