28 novembre, 2006

Maudite soit L'Eau Bénite

Alors voilà, Thanksgiving est une fête extrêmement importante aux Etats-Unis. Que dis-je extrêmement importante ? C’est LA fêêê… Mon Dieu, que fais-je ? Voilà que je reprends le début du post de l’an passé. Vais-je re-raconter mes aventures chez Noix de Cajou ? Non ! Alors oui cette année je suis retourné dans le froid hivernal pour ce long week-end. Mais pas dans le Michigan et dans l’Illinois. Non cette année j’ai carrément changé de pays. Je suis allé à Montréal retrouvé mon ancien colocataire lillois, le bellâtre avec qui quelques pisseuses de son école défunte avaient trouvé une ressemblance avec l’autrichien Werner Schreier.

A mon arrivée à l’aéroport après un vol de nuit sans encombres ni sommeil, le rital m’attendait. Heureusement qu’il m’avait préparé un programme des plus réjouissant pour me maintenir alerte et éveillé en cette première journée canadienne. Munis d’une Carte Musée de Montréal (incluant les transports en commun et valable trois jours. Exactement le temps de mon séjour !), nous voilà partis pour le grand périple culturel montréalais. Quel régal que le Centre Canadien d'Architecture après 7 heures d’avions et 3 heures de mauvais sommeil ! Que dire du centre d'exposition La Prison-des-Patriotes dans la foulée avant de profiter pleinement de l'Écomusée du fier monde ? Et ces galeries survivant grâce au mécénat de ces amoureux d’art telles la Galerie Leonard et Bina Ellen ou la Galerie d'art Stewart Hall. Certains ironiseront sûrement sur ma passion nouvelle d’entomologiste qui nous conduisit à l'Insectarium de Montréal et au Jardin Botanique de Montréal. Mais comme le disent Souchon et Cabrel dans les enceintes : Quand j’aime une fois, j’aime pour toujours. Le point d’orgue de cette première et riche journée fut bien entendu le musée Juste pour rire et sa rétrospective Bernard Mabille et son hommage à Elie Kakou.

Franchement, vous n’avez pas cru à ces conneries ? Moi, dans un musée de mon propre gré ? Soyons sérieux deux minutes. Qu’est ce que j’allais foutre dans un putain de musée consacré aux insectes ! J’ai ma salle de bain pour ça ! Mon but n’était pas de m’embouffonner, mais de changer d’air et d’aller voir un pote que je n’avais pas vu depuis 6 ans ! Pour le reste, c’était accessoire. Et puis se faire un revival post-estudiantin à base de bières des Flandres et de micro-brassées québécoises, rien de tel pour attaquer les trois dernières semaines avant Noël. Alors quoi ? Quelque chose d’intéressant à raconter : c’est toujours aussi bon de prendre une cuite barbare en parlant de Cannavaro, de Ségolène, de Sarkho, des profs, de ceux qui ne viennent pas nous voir outre-Atlantique (ce n’est pas une pique mais réellement un de nos sujets de conversation), des québécois, des gonzesses et de rien avec des potes de plus de 10 ans. Oui, je dis DES potes parce qu’à Montréal travaille aussi une vieille connaissance de lycée.

Alors voilà, j’ai fait 5000 kilomètres pour m’aviner lamentablement et subir les contrecoups hépatiques le lendemain. J’ai à peine visité. Un petit tour du Mont Royal et de Little Italy et puis s’en va. Mais que c’était bon ! Et aux chiottes le musée d’art moderne !

Un conseil : si la folie vous prenait de venir me voir et que dans votre cahier des charges il y ait le Museum Of Contemporary Art ou le Los Angeles County Museum, pensez à louer une voiture. Vous irez sans moi. En revanche je connais un bar sympa à Venice.

A bientôt.

13 novembre, 2006

Merci Groquick

Vendredi dernier était férié. J’allai prendre un café au Starbuck de Crenshaw et Leimert. Je m’installai en terrasse malgré le froid automnal. Il faisait bien 22º à l’ombre. Je pris le New York Times qui traînait sur la table et me mis à lire un dossier sur les résultats des élections du 7 novembre et les éventuelles conséquences en Irak. Un article racontait l’histoire d’une compagnie de Marines dont le sergent s’entretenait avec son hôte irakien, anesthésiste dans la vraie vie, avant la guerre. L’irakien commentait au red neck les résultats des élections et l’éviction de Mickey Rumsfeld. Le toubib se réjouissait de la nouvelle et se prenait à rêver d’un retrait rapide des envahisseurs. Le sergent se sentant une âme de pédagogue va annoncer la nouvelle à ses hommes. Un soldat lui répond alors : « Who is Rumsfeld ? »
Après être allé courir à la plage et avoir fait des emplettes de frigo (de la bière essentiellement), je suis allé au cinoche. Le cinoche de mon quartier s’appelle le Magic Johnson Theater. Et j’y ai pris des photos. Pas à l’intérieur parce que c’est interdit mais en même temps l’intérieur est nul.
Alors d’abord le Walk of Fame du pauvre avec les noms de donateurs (j’imagine) qui ont contribué à l’amélioration du quartier. Les deux autres parlent d’elles-mêmes.


Quelques uns parmi d'autres

Le must du must


Sans commentaires

Depuis mardi 7, jours des élections, le prix de l'essence a augmenté.

A bientôt.

09 novembre, 2006

Call me Ismael


Comme j’ai arrêté le foot depuis mon cassage de pouce (aucun rapport de cause à effet) et que je mène une vie toujours aussi sédentaire (bien que je m’agite comme un Van Damme sous Ecstasy pendant mes cours), je me devais de trouver une activité sportive et saine afin d’éviter la surcharge pondérale qui menace tous les trentenaires. La course à pied ou la bicyclette après les cours sont quelque peu compromises puisqu’il fait nuit à 17h00. Restent les week-end, mais est-ce suffisant pour entretenir mon corps d’athlète et éliminer les bières que je m’enquille régulièrement. Non. Du coup, je me suis rabattu sur les premières amours que j’avais retrouvées avec plaisir lors de ma première année angeline : la natation.

A LA, il est difficile de trouver une piscine pour nager qui ne soit pas dans un club sportif à $50.00 la cotisation par mois parce qu’en plus on vous propose la salle de muscu, le racketball, le basket, le step et autres inutilités de ce genre. Ça fait cher quand on veut juste nager. Mais voilà que je découvre, un jour en rentrant chez moi, qu’il y a une piscine publique dans le Jesse Owens Park, juste à côté de mon école, c'est-à-dire pas trop loin de chez moi. Je m’y rends un soir à tout hasard pour me renseigner sur les modalités d’inscription (Dois-je être du quartier ? Dois-je prendre un abonnement ? Combien est-ce ?). Et qu’apprends-je ? C’est gratuit ! (Quand on pense que dans les communes communistes de la banlieue parisienne l’entrée à la piscine tourne autour de 3 euros…). Ouvert pour les nageurs amateurs de longueurs du lundi au samedi de 6h00 à 8h00 et les mardi et jeudi de 19h00 à 21h00. Le reste du temps la piscine étant réservée au club et aux cours en tout genre, mais j’y reviendrais. La question étant maintenant : vais-je réussir à me motiver pour me lever à l’aube et aller nager avant les cours ou me motiver pour décrocher de mon ordinateur et repartir vers le deep South LA pour pisciner ? Je suis plutôt du matin et m’y tiens assez bien. Encore ce matin, j’ai nagé.

Néanmoins, mardi j’y suis allé le soir. Dans la partie peu profonde avait lieu un cours d’aquagym. Et là, j’ai compris ce qu’avaient subi les victimes du Tsunami de 2004 :
une trentaine de femmes, noires, obèses remuaient bras, jambes, bourrelets avec le faible espoir de perdre ces derniers. Si les baleines n’étaient pas bleues, elles pourraient être noires.
Autre aspect intéressant : les douches. Les Américains qui s’offusquent d’un petit nichon de rien du tout au Super Bowl 2003 ou 2004, se baladent allègrement dans les vestiaires dans leur plus simple appareil. Chacun de son côté bien sûr. Mais quand même. La piscine dans laquelle je nageais lors de ma première année ici, est dans un quartier arménien : je n’avais pas honte de ma pilosité exagérée. Aujourd’hui dans un quartier noir, je n’ai pas honte de mon sexe énorme.


Sinon, conversation avec une élève cet après-midi :

“Mister Garcia, Erika told me secret.
- What is it ?
- She has a crush on you.
- And what is secret ?
- ???
- Well, I am just surprised that there is only one…”

Réponse totalement duboscienne qui a tout de suite provoqué un sondage spontané de la commère auprès des demoiselles présentes. Une seule a osé avouer le trouble qu’elle ressentait en ma présence, les autres étant visiblement trop timides pour s’épancher devant moi. C’est le moment que j’ai choisi pour gentiment leur rappeler que c’est moi qui les note…

La photo promise il y a un moment :

Jackson aussi con qu'affectueux

A bientôt.

04 novembre, 2006

Gillete vs. Cremette

D’abord les choses essentielles et fondamentales de ma vie trépidante :
Depuis le mois de juillet, le 5 pour être exact (cette mémoire des dates inutiles !), je me rase les jambes. Une première expérience à l’été 2005 m’avait convaincu à moitié du bien-fondé de cette pratique féminine et cycliste. Néanmoins les avantages étaient nombreux : moins de temps à se rincer dans la douche (gain de temps, d’eau et d’énergie), à se sécher, contact agréable des pantalons sur mes muscles saillants, moins souffrir de la chaleur (qui n’a pas vu mes jambes velues ne peut pas comprendre…). Un inconvénient : s’y atteler régulièrement. Quand on est comme moi, poilu comme Guy Marchand mais souple comme un verre de montre, le rasage des jambes (surtout derrière les cuisses et sur les fesses) relève du sport de haut niveau. J’ai donc renoncé jusqu’à ce 5 juillet 2006. Et depuis cette date je m’y tiens de manière régulière. C’est toujours un sport extrême, mais j’arrive à me motiver.
Aujourd’hui j’ai voulu tester une nouvelle méthode : la crème épilatoire. Apparemment plus simple puisqu’il suffit d’appliquer, attendre que la chimie fasse son effet, gratouiller avec une raclette et rincer. Et moins corrosive puisque sans lames. Ben non. Enfin si, sauf que il faut mettre une bonne couche de crème pour qu’elle agisse bien, laisser agir trois minutes ou plus mais pas plus de 10, ne pas savonner ni hydrater avec une lotion quelconque ensuite et que surtout sur moi ça ne fonctionne pas. J'ai reussi à me faire une demie jambe et demie. Pour les néophytes, la demie jambe est la partie qui se trouve sous le genou. La demie jambe et demie représentent donc la partie inferieure de ma jambe droite + la moitié de la partie inférieure de ma jambe gauche. Vous suivez ? Du coup, pour ne pas avoir l’air con demain à la plage pour mon jogging avec un mollet et demi immaculé et le reste des membres inférieurs comme des chenilles processionnaires (bestioles allergènes parait-il), j’ai du me finir à l’ancienne : au Mach III®.
Alors, qu’est-ce qui est le plus corrosif ? Réponse : mes cuisses sont comme celle d’un nourrisson potelé et un peu musclé, alors que j’ai l’impression d’avoir plongé mes mollets dans un champ d’orties et autres plantes urticantes. La prochaine fois j’essaie la cire dans un institut.
Maintenant des petites photos de ces jours passés.

Mon appart' avec des meubles pour se cogner les orteils et autres excroissances.





Ensuite Fred le Chauve en Ali G., ma Soeurette en Dorothy et moi en Epouvantail pour Halloween.

De loin le costume et le maquillage les plus terrifiants.

A bientôt.