
C’est vrai que ça devient n’importe quoi les commentaires du précédent post. On se croirait chez Chronik (voir Blog à mon pote). Mais j’attendais d’avoir quelque chose de creux et superficiel à raconter avant de reprendre le clavier. Mercredi, je me réveille avec la radio à 6h15 comme tous les jours. La radio que j’écoute, kpfk est une radio associative de gauche, (pas du parti Démocrate ! De gauche !), bilingue (anglais-espagnol) qui aime retransmettre des discours d’alter-mondialistes, de militants communistes (en juillet j’ai entendu une interview du secrétaire général de l’ARCP, American Revolutionnary Communist Party), qui le 14 juillet passe Claude Nougaro et qui a consacré tous ses programmes de lundi aux manifestations des immigrés dans LA. Bref, une radio qui se place sensiblement dans la même ligne éditoriale que Fox News. Mercredi donc, j’entends un type, genre one-man show qui allume George Bush à tout va et la complaisance des journalistes à son égard pendant 5 ans. La tête dans l’ass, je trouve le sketch plutôt rigolo, mais m’en désintéresse assez rapidement, brossage de dents oblige. Après la journée de travail, je repars dans mon automobile avec kpfk sur l’autoradio (j’avais oublié mon i-Pod…) et que rentends-je ? Le même type que le matin. Sauf que cette fois j’y prête plus d’attention. Et je me dis qu’il y va un peu fort quand même. Pire, l’animateur de l’émission explique dans quel conteste Stephen Colbert a fait son speech : au dîner annuel de l’association des correspondants de presse à la Maison Blanche en présence de W et de tous les journalistes de DC. J’y crois à peine. Je téléphone à la radio pour savoir si on peut avoir une copie. Rendez-vous sur http://www.thankyoustephencolbert.org/ , il y a deux vidéos à voir. Pour ceux qui n’entravent rien de rien à l’anglais, attendez la version sous-titrée.
Le lendemain, alors qu’encore tout émoustillé par ma découverte de la veille et alors que je pense que malgré tous les défauts de ce pays il y a des gars capables de traiter le président de con en sa présence, je lis dans Le Monde que Karl Zéro est viré de Canal à la rentrée. Pas que je m’inquiète sur son sort. En deux émissions il gagne largement autant que la plupart d’entre nous en un an. A un degré moindre, Karl Zéro est notre Stephen Colbert à nous. Qu’on apprécie ou pas le personnage et l’émission, il a eu le mérite de foutre un peu la merde, même s’il s’est allègrement fourvoyé dans l’affaire Baudis (elle est bonne celle-là, non ?). C’est quoi la suite ? Les guignols de l’info, Charlie Hebdo, Daniel Mermet, Jean-Pierre Pernaut ? Merde ! Je fais bien de rester finalement.

Bon, je ne vais pas m’éterniser sur le sort du beauf à Frigide Barjot et vais revenir à LA pour une anecdote assez marrante sur la connerie d’ici. On n’y échappe pas, il ne faut quand même pas exagérer. Info que j’ai eue sur autre radio, musicale, genre radio Nostalgie, K-Earth :
Pour la promotion de MI-3, les producteurs ont décidé de placer dans les distributeurs de journaux une espèce de bande qui passe la musique de Lalo Schiffrin quand le type ouvre le couvercle pour prendre son canard. Pas de bol, le gadget promotionnel fonctionne à l’aide de câbles, qui parfois dépassent. Ce fut le cas hier près d’un hôpital. Un quidam, affolé par la singularité de la chose appelle le 911 (dites neinewanewane). Police, pompiers, démineurs, hosto fermé pendant deux heures avant de se rendre compte de ce que c’était. C’est décidé, je n’approche plus un distributeur de journaux.
A bientôt.